La Catrina, icône de la fête des morts
La figure de La Catrina, squelette élégamment vêtu, est devenue l’emblème de la fête des morts. Créée par l’illustrateur José Guadalupe Posada au début du XXe siècle, La Catrina était à l’origine une satire sociale moquant les élites mexicaines qui reniaient leurs racines indigènes pour adopter des modes de vie européens. Aujourd’hui, elle est célébrée dans tout le pays sous forme de masques, de poupées et de costumes portés lors de parades. La popularité de La Catrina illustre l’approche mexicaine de la mort : une présence à la fois omniprésente et familière, abordée avec humour et respect.
Les cimetières, lieux de vie et de célébration
Durant la fête des morts au Mexique, les cimetières mexicains se transforment en lieux de fête où familles et amis se rassemblent pour nettoyer et décorer les tombes de leurs proches. Ces veillées nocturnes sont ponctuées de musique, de chants et de récits évoquant les souvenirs des disparus. Loin d’être morose, l’atmosphère est festive et chaleureuse, reflétant la conviction que la mort n’est pas une fin mais un passage vers un autre état d’existence. Cette tradition souligne la continuité entre la vie et la mort et renforce les liens communautaires à travers le partage de souvenirs et d’espérances.
La fête des morts au Mexique est une célébration profondément enracinée dans la culture et l’histoire du pays, offrant une perspective unique sur la mortalité et l’au-delà. À travers ses autels colorés, l’iconographie de La Catrina et les veillées festives dans les cimetières, cette fête témoigne d’une manière d’embrasser la mort qui est à la fois respectueuse, joyeuse et profondément humaine. En célébrant les vies de ceux qui nous ont quittés, la fête des morts rappelle aux vivants l’importance de chérir chaque instant, de maintenir les liens avec le passé et de cultiver l’unité et l’amour au sein de leurs communautés.